le Premier ministre français, Edouard Philippe, a annoncé ce lundi 19 novembre 2018, l’augmentation des frais de scolarité pour les étudiants non-européens. Les étudiants étrangers non issus de l’Espace économique européen, qui jusqu’ici pouvaient faire leur études au même tarif que les étudiants français, vont payer plus cher les frais d’inscription en 2019.
AFP PHOTO / POOL / PHILIPPE WOJAZER
Actuellement, les étudiants résidant hors de l’Espace économique européen paient les mêmes droits que les étudiants français, soit 170 euros pour une année de formation en licence, 243 euros en master et 380 euros en doctorat. A partir de la rentrée 2019, ils devront s’acquitter de 2.770 euros en licence et 3.770 euros en master et doctorat, selon le gouvernement, soit « un tiers du coût réel » d’un étudiant étranger pour les finances publiques.
Selon Edouard Philippe, cette hausse des droits d’inscription permettra au gouvernement français de financer davantage de bourses. Lilâ Le Bas, présidente de l’UNEF, le principal syndicat des étudiants en France, qualifie cette mesure d’injuste car elle vise particulièrement les étudiants africains. « Les étudiants venant de pays d’Afrique sont particulièrement nombreux et ce sont les premiers touchés par cette annonce qui mènera les frais d’inscription à plus de 3000 euros en master… Ce sont des frais très importants et des barrières que l’on met à l’accès à l’enseignement supérieur et encore une fois pour toujours les mêmes ».
Par ailleurs, 14.000 bourses d’exemption de frais seront créées, visant principalement les étudiants de pays en développement. Au final, avec d’autres accords d’exemptions, « un étudiant international sur quatre pourra bénéficier d’une exonération ou d’une bourse », selon le gouvernement.
