La Commission européenne a proposé mercredi de durcir sa politique de visa Schengen et ce pour la première fois depuis 2010. Elle entend l’utiliser comme levier pour améliorer la coopération en matière de retour et de réadmission des migrants illégaux.
«Nous voulons adapter notre politique de visas pour qu’elle soit plus forte, plus efficace et plus sûre», a indiqué le commissaire européen chargé de la migration Dimitris Avramopoulos. Pour éviter les migrants en situation irrégulière, il propose de durcir les conditions d’attribution des visas aux pays partenaires qui ne coopèrent pas suffisamment dans le cadre de la réadmission.
Les nouvelles règles prévoient une évaluation régulière de leur coopération par la Commission et si nécessaire l’adoption de restrictions du code des visas. Les ressortissants d’un pays récalcitrant pourraient par exemple voir la durée de leurs visa Schengen déjà délivrés raccourcie ou les droits de visa augmentés. Et leurs diplomates pourraient ne pas être exemptés de visas.
Parallèlement, la réforme entend faciliter les procédures pour les voyageurs en règle. Elle prévoit un délai raccourci de 15 à 10 jours pour l’acceptation d’une demande de visa Schengen, l’allongement progressif de la durée de validité des visas à entrées multiples ou encore l’introduction de visas de court séjour. Ces derniers seront délivrés aux frontières de l’Union européenne (UE) pour une durée de 7 jours et seulement pour l’Etat membre de délivrance.
La Commission suggère aussi « une hausse modérée des droits de visa », inchangés depuis 2006, proposant de passer de 60 à 80 euros. La proposition n’a pas encore été adoptée.
«Grâce aux réformes que nous proposons aujourd’hui, les voyageurs en règle obtiendront un visa Schengen plus facilement et plus rapidement, tandis que ceux qui ne le sont pas seront mieux repérés et empêchés d’aller plus loin», conclut M. Avramopoulos.
Source : 24heures.ch